Cet axe s’inscrit dans un vaste programme visant à relier les capitales d’Afrique centrale par des routes bitumées et modernisées.
Le chef de l’État gabonais de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a lancé le jeudi dernier, les travaux de construction de la route Ndendé-Doussala. Ce projet fait partie intégrante du corridor stratégique Libreville-Brazzaville, destiné à renforcer les liens de transport entre le Gabon et le Congo-Brazzaville. Cet axe s’inscrit dans un vaste programme visant à relier les capitales d’Afrique centrale par des routes bitumées et modernisées, afin de dynamiser l’intégration régionale et de combler le retard accumulé dans le développement des infrastructures de transport.
La route Ndendé-Doussala, pierre angulaire de ce corridor, bénéficie d’un financement de la Banque africaine de développement (BAD), qui permettra une exécution du projet en deux grandes phases. La première phase consiste à bitumer les tronçons d’extrémité : Ndendé-Doussala-Rivière Ngongo (49 km, côté gabonais) et Kibangou-Dolisie (93 km, côté congolais). Une deuxième phase prévoit la réhabilitation en terre du tronçon intermédiaire Kibangou-Ngongo (130 km, au Congo) pour garantir une continuité de circulation à travers cette route transfrontalière.
La BAD n’est pas à son premier projet de ce type, l’organisme ayant déjà soutenu la création de la première route bitumée reliant Libreville à Yaoundé (Cameroun), avec l’aide de l’Union européenne. Ce nouvel axe Libreville-Brazzaville s’inscrit dans le même esprit de renforcement de l’intégration régionale et d’amélioration des infrastructures de transport en Afrique centrale.
Un levier pour la compétitivité économique et le développement social
Au-delà des aspects purement infrastructurels, la route Ndendé-Doussala devrait jouer un rôle majeur dans le développement socio-économique des régions traversées. En améliorant la chaîne logistique de transport, ce projet permettra de réduire les coûts d’acheminement des marchandises, augmentant ainsi leur compétitivité sur les marchés locaux et internationaux. Ce projet est également perçu comme un moteur de développement pour les localités environnantes, où il contribuera à l’amélioration des conditions de vie et à la réduction de la pauvreté en stimulant l’activité économique locale et en facilitant l’accès aux services de base.
Une fois achevée, cette infrastructure permettra une liaison routière continue entre Libreville et Brazzaville, créant ainsi un axe logistique essentiel pour le commerce intra-africain. Actuellement, cette connexion directe est inexistante, et le projet ouvre des perspectives nouvelles pour les échanges commerciaux, les investissements et la mobilité des biens et des personnes dans la région.